Publié le 28 Avril 2016

Centenaire de l'engagement des pilotes américains.

Le 20 avril 2016, au Mémorial de l'escadrille Lafayette à Marnes la Coquette, nous étions 18 présidents présents à la cérémonie du centenaire de l'arrivée sur le sol de France des premiers aviateurs américains.

En présence du secrétaire d’État chargé des anciens combattants et de la mémoire, de l'ambassadrice des Etats-Unis en France, du chef d'état-major de l'armée de l'air et de nombreuses autorités dont le président général du Souvenir français, le contrôleur général des armées Serge Barcellini, nous avons assisté à une belle cérémonie, sous un ciel des plus cléments.

Cette commémoration marquée par des évocations empreintes de fraternité entre nos deux grandes nations a notamment permis aux élèves du lycée Jeannine Manuel et du lycée Notre-Dame Saint-Sigisbert, d'exprimer leur attachement à la mémoire des 66 américains et des 2 français qui dorment à jamais dans la crypte de ce monument admirablement restauré avec le concours du Souvenir français.

Dans le ciel azuréen, se sont succédés trois Mirage 2000N, un avion Rafale, quatre F22 Raptor de l'US air force, un étonnant avion biplan et, en fin de cérémonie, un bombardier B52.

Les images qui suivent peuvent rendre compte de cette manifestation franco-américaine au cours de laquelle j'ai pu croiser plusieurs visages connus.

Claude Guy

Délégué général pour les Hauts-de-Seine

Centenaire de l'engagement des pilotes américains.
Centenaire de l'engagement des pilotes américains.
Centenaire de l'engagement des pilotes américains.
Centenaire de l'engagement des pilotes américains.
Centenaire de l'engagement des pilotes américains.
Centenaire de l'engagement des pilotes américains.

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Publié le 20 Avril 2016

Parachuté chez les "Japs" !

Il y a un an disparaissait notre ami Robert, dit « Bob » Maloubier. En juin 2015, le magazine TIM (Terre Info Magazine) avait publié dans son numéro 265 une interview de Bob Maloubier, racontant son aventure indochinoise. Il était alors l’un des derniers survivants des ces parachutistes qui avaient été envoyés en Indochine pour semer la zizanie dans les troupes japonaises.

Au service de Sa Majesté.

« Quand on est partis pour être largués sur le Laos, on nous a dit au briefing : « En arrivant au sol, vous trouverez peut-être des partisans pro-français et antijaponais qui s’appellent les Viêts quelque chose », confie Bob Maloubier, figure légendaire des Services spéciaux. « En fait, il s’agissait du Vietminh, les communistes vietnamiens, et ils n’étaient pas du tout pro-français. Quand on les a rencontrés la première fois, le 8 septembre 1945, ça a été notre fête ! ».

Bob Maloubier, comme quelques dizaines de jeunes officiers issus des forces spéciales ayant participé à la libération de la France, est envoyé dans le Sud-est asiatique pour combattre les Japonais qui occupent encore d’immenses territoires, dont l’Indochine française. Agé d’à peine 22 ans, il est capitaine et titulaire d’un palmarès exceptionnel. Parachuté comme saboteur en Normandie en août 1943, il opère clandestinement jusqu’en décembre quand il est grièvement blessé par balle. Exfiltré vers l’Angleterre, il revient en France dans la nuit du 6 au 7 juin 1944 pour encadrer les maquis limousins, harcelant les Allemands qui cherchent à rejoindre le front normand.

« On m’avait offert de me joindre à la Force 136 qui recrutait des agents pour des opérations contre les Japonais », continue M. Maloubier, plus tard fondateur des nageurs de combat français et un des créateurs du 11e bataillon de choc.

La Force 136 était la branche extrême-orientale du Special Operations Executive (SOE), le service action britannique qui coiffait toutes les nationalités qui allaient entreprendre des actions dans la région.

Force 136.

« C’était gigantesque : il y avait des Birmans, des Indiens, des Malais, des Chinois, des Anglais, des Sud-Africains et des Australiens. Beaucoup venaient des forces spéciales et avaient opéré en France, en particulier du SOE et des équipes franco-anglo-américaines Jedburgh. On a été récoltés comme les enfants perdus que nous étions pour continuer la guerre en Malaisie, en Chine, en Birmanie et en Indochine », poursuit M. Maloubier.

Les Français sont regroupés dans la French Indochina Country Section, le service action français pour l’Asie. Certains sont parachutés ailleurs qu’en Indochine, tel Pierre Boulle, planteur en Malaisie, qui plus tard écrira le roman Le pont sur la rivière Kwaï, basé sur ses expériences du combat en jungle. Les agents sont entraînés au Sri Lanka. « Nous étions des centaines d’agents et on parlait toutes les langues » s’amuse M. Maloubier. Le colonel Jean Sassi, alors sous-lieutenant, raconte dans ses mémoires (« Opérations spéciales, 20 ans de guerres secrètes », Editions Nimrod) que les Français reçoivent la visite d’un compatriote haut-gradé venant d’Afrique et sans aucune expérience de l’Asie. Il leur déclare que « le Japonais est un petit homme aux jambes torses habillé en vert. Mauvais tireur, il raterait un éléphant dans un couloir ».

Les instructeurs britanniques, vétérans des campagnes de Birmanie, modèrent le jugement. « Surtout, évitez le corps-à-corps. A la baïonnette, le soldat nippon est insurpassable. Il ne s’avoue jamais vaincu et pousse le fanatisme jusqu’au sacrifice. Ne vous approchez pas d’un cadavre avant de l’avoir inspecté ; il a peut-être été piégé par ses collègues. Même méfiance vis-à-vis d’un blessé : il vous attend peut-être avec une grenade dégoupillée. Pour eux, la vie n’est rien ».

Bob Maloubier est parachuté avec une petite équipe au Laos le 15 août 1945. Il doit harceler les Japonais. Puis, quand le Japon se rend après les bombardements atomiques de son sol, il rejoint le Vietnam comme administrateur de province. « Mais on s’est fait flinguer par les Viêts avant d’arriver, alors on m’a dit, vous êtes dans une province laotienne donc c’est vous qui l’administrerez ».

Tenir le Laos.

« Et on a tenu le Laos et empêché les Viêts de s’y installer. Les Vietnamiens étaient 30 millions d’habitants et nous n’étions au départ que 60 Français et plus 2.000 partisans laotiens qui ne pouvaient pas sentir les Viêts. On faisait le coup de feu et on bougeait continuellement pour donner l’impression que nous étions beaucoup plus nombreux. Mais moi je n’avais que 120 partisans et les autres missions à peu près les mêmes effectifs » se souvient M. Maloubier. « Si on a survécu, c’est parce qu’il y avait des grands espaces et la brousse et que les Japs s’étaient tirés du Laos. Mais ils avaient quand même laissé à la frontière les forces Viêts ».

Les maquis franco-laotiens vont tenir jusqu’en avril 1946 quand ils seront relevés par des troupes régulières françaises arrivées de Saigon.

Bob Maloubier est décédé le 20 avril 2015, quelques semaines après avoir accordé cette interview. Les honneurs lui ont été rendus aux Invalides à Paris le 29 avril.

NDLR : si l’Armée française et la Direction Générale des Services Extérieurs de la France ont rendu à Bob Maloubier l’hommage qu’il méritait, il convient de signaler que Sa Majesté la reine Elisabeth II, de visite à Paris, lui a elle-même remis les insignes de l’Ordre de l’Empire britannique.

Sources :

Terre Info Magazine n°265 – Juin 2015 – Texte de Bernard EDINGER.

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Publié le 18 Avril 2016

Au cimetière d’Issy-les-Moulineaux, Thierry Gandolfo explique la Première Guerre mondiale à une classe de l’école primaire Anatole France.
Au cimetière d’Issy-les-Moulineaux, Thierry Gandolfo explique la Première Guerre mondiale à une classe de l’école primaire Anatole France.

Thierry Gandolfo (à droite sur la photo) est conservateur au cimetière d’Issy-les-Moulineaux. Il est aussi passionné par l’Histoire de France et est secrétaire du Comité d’Issy-Vanves du Souvenir français. Régulièrement, il prend sur ses congés pour expliquer les conflits mondiaux aux écoliers, collégiens et lycéens.

Il le fait chaque année pour la classe de CM2 de l’école élémentaire Anatole France d’Issy, classe dirigée par Madame Véronique Pacitto (à gauche sur la photo). L’idée étant d’expliquer et de raconter la Première Guerre mondiale au travers de destins de soldats ou des différentes armes : quel était le rôle d’un artilleur ? Comment était équipé un cavalier ? Etre pilote dans un avion, cela signifiait quoi en 1915 ? Pourquoi des travailleurs malgaches se trouvent-ils dans le carré militaire ?

Récemment, à la fin du mois de mars, à la demande du Comité de Chatenay-Malabry et de sa présidente, Madame Françoise-Marie Belin, il est allé rendre visite au lycée Jean Jaurès. Thierry Gandolfo a cette fois axé son propos sur les troupes coloniales, en évoquant les conditions d’engagement, de la traversée depuis l’Afrique jusqu’en Europe et d’emploi dans les tranchées (problématiques des températures hivernales, des conditions de vie, de la curiosité – et du racisme – de certains camarades français ou des troupes allemandes).

Petit rappel : en 1857, le général Faidherbe, commandant les troupes françaises au Sénégal, et devant faire face à des besoins accrus en hommes, propose la création du corps des tirailleurs sénégalais. Sénégalais de nom, car les soldats proviennent aussi bien de ce pays que de Mauritanie, du Mali ou encore de Guinée. Le décret est signé par l’empereur Napoléon III le 21 juillet 1857, à Plombières-les-Bains.

Des difficultés de recrutement interviennent de suite. Il n’est pas rare que des révoltes éclatent. C’est notamment le cas chez les Bambaras du Mali. Aussi, les principaux contingents sont constitués d’esclaves rachetés à leurs maîtres, de « volontaires » et de prisonniers de guerre. Le nombre de régiments de tirailleurs sénégalais s’accroit, pour atteindre plusieurs dizaines de bataillons au moment de la Première Guerre mondiale. La majeure partie des sous-officiers et de nombreux officiers subalternes sont Africains. Il est vrai aussi que les officiers supérieurs sont tous issus de la métropole.

Au cours de la guerre de 1914-1918, près de 200.000 tirailleurs sénégalais participent au conflit, et environ 30.000 y laissent la vie.

Thierry Gandolfo évoqua le tirailleur sénégalais bien connu de l’époque « Y’a bon » qui illustrait la marque Banania (voulant dire « il y a de la banane dedans"). Pierre Lardet, le fondateur de la marque, tire profit du ce conflit en décidant d’associer sa boisson à l’effort de guerre. Il envoie sur le front quatorze wagons remplis de poudre de Banania distribuée aux poilus dans les tranchées. Une légende veut qu’un tirailleur sénégalais blessé fût rapatrié à l’arrière et employé à la fabrication de la poudre Banania dans l’usine de Courbevoie. C’est en la goûtant qu’il se serait exclamé, la gamelle et la cuillère à la main : « Y’a bon » !

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Publié le 10 Avril 2016

Une sortie exceptionnelle.

Le Comité de Châtillon du Souvenir Français a emmené des élèves de l’école Joliot Curie au Mont Valérien puis à l'Arc de Triomphe pour le Ravivage de la Flamme le vendredi 18 mars.

Voici le compte-rendu des élèves :

« Ce sera sans doute la sortie la plus exceptionnelle de toute ma scolarité… »

Je ne m’étais pas trompé en disant ces mots à la maîtresse lorsqu’elle nous a parlé de cette journée qui allait nous conduire du Mont Valérien à l’Arc de Triomphe. Ce vendredi 18 mars 2016, nous étions fiers, CM2 A et élèves de l’Ulis- école de Joliot-Curie d’accueillir le colonel (h) Pierre Keraudren, président du comité du Souvenir Français de Châtillon, le colonel (h) Dominique Combescure, vice-président du comité du Souvenir Français de Châtillon et l’ingénieur-général de l'Armement Bernard Malavieille, secrétaire-trésorier du comité de la société de la Légion d'Honneur de Montrouge-Châtillon-Bagneux qui avaient tous trois organisé chaque étape de cette journée consacrée au devoir de mémoire.

Après un déjeuner au mess du 8e RT (régiment de transmission) situé dans la forteresse du Mont Valérien, nous avons rejoint le Mémorial de la France combattante où une excellente guide nous attendait. Elle nous a expliqué ce que symbolisent la croix de Lorraine, la flamme du souvenir et les 16 sculptures représentant chacune un combat mené par la France pendant la seconde Guerre mondiale.

Nous avons ensuite pénétré dans la crypte où reposent seize dépouilles rendant hommage aux combattants de cette guerre et aux déportés des camps.

Puis, dans les pas de Gabriel Péri et d’Honoré d’Estienne d’Orves, tous deux fusillés comme otages en 1941 au Mont Valérien, nous avons emprunté le parcours du souvenir des fusillés. Avec beaucoup de respect et d’émotion, dans la chapelle, comme devant la cloche où figurent leurs noms, nous avons écouté la guide nous expliquer le sort réservé aux hommes, 1 008 au total, qui ont vécu ici leurs derniers instants. En silence, nous avons suivi le chemin qui les menait alors comme nous à la clairière où des roses rappellent encore l’emplacement des poteaux d’exécution. En repartant, la maîtresse et un élève de CM2 ont rédigé un message de paix et d’espoir dans le Livre d’or du site.

Nous avons fait halte au cimetière américain de Suresnes pour honorer la mémoire des combattants américains de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, puis nous avons tous repris le car en direction de l’Arc de Triomphe où Jean-Paul Boulet, David Lefèvre et Thierry Braconnier nous attendaient pour la cérémonie du ravivage de la flamme.

Suivant un protocole très précis qui nous a été expliqué sur place, nous nous sommes rassemblés en cortège, derrière les porte-drapeaux, madame la directrice ainsi que les représentants de la municipalité pour rejoindre solennellement la dalle sacrée.

Là, par groupes de quatre ou six, nous avons déposé une rose avant de nous incliner face à la flamme au soldat inconnu. Deux d’entre nous, accompagnés du colonel Keraudren et de M. Lefèvre, ont eu l’honneur de raviver la flamme à l’aide du glaive. Une minute de silence a été observée à l’appel « aux morts » et d’une seule voix, nous avons entonné la Marseillaise. Pour clore ce moment unique, quelques privilégiés ont pu signer le Livre d’or.

Oui, ce fut bien, pour mes camarades et moi, une journée mémorable.

Ecole Joliot-Curie

Classes de CM2 A de Mme Gallmann

Classe Ulis-école de Mme Bortuzzo

Une sortie exceptionnelle.
Une sortie exceptionnelle.
Une sortie exceptionnelle.
Une sortie exceptionnelle.
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Publié le 10 Avril 2016

Inauguration à Clichy.

Mardi 29 mars a eu lieu une inauguration de l’inscription de la devise Républicaine sur le fronton du collège Jean Macé de Clichy (notre collège partenaire) en présence de très nombreuses personnalités.

A la fin de la cérémonie officielle, le colonel Guy, Délégué Général du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine, accompagné du colonel Mélard, Président du comité Asnières-Clichy du Souvenir Français, ont remis au Principal du collège un chèque de 2.500 euros de subventions au nom de comité local Asnières-Clichy, du comité départemental des Hauts-de-Seine et du siège national du Souvenir Français afin d’aider les élèves à participer à un voyage mémoriel en Normandie qui se déroulera en juin prochain.

Après l’accueil des autorités, réalisé par Christian Comes – Principal du Collège Jean Macé – dont nous remercions l’investissement au côté de ses professeurs dans le cadre du travail de mémoire, la première séquence s’est déroulée : une présentation de l’atelier citoyenneté et mémoire par M. Le Gac puis présentation de l’exposition réalisée par les élèves de 4e avec M. Poirier et Mme Rohmer. Echanges entre les élèves de 4e E, le ministre et les élus.

La deuxième séquence: la cérémonie d’inauguration de la devise républicaine dans le cadre de l’atelier Citoyenneté, mémoire et Rites Républicains animé par Thierry Le Gac – Relais Défense de l’établissement. Les élèves ont chanté la Marseillaise, la chorale a été dirigée par Syrine Ben Moussa – professeur de musique du collège.

Un grand merci à M. Jean-Marc Todeschini, ministre des Anciens Combattants et de la Mémoire , M. Yann Jounot, préfet des Hauts-de-Seine, M. Patrick Devedjian, président du Conseil départemental, député et ancien ministre, Mme Isabelle Debré Vice-présidente du Sénat et conseillère départementale, M. Patrick Balkany député et maire de Levallois, Rémi Muzeau, maire de Clichy et conseiller départemental, Mme Alice Le Moal, adjointe au maire de Clichy et conseillère départementale, M. Benamar Benzemra, conseiller défense, mémoire et citoyenneté D.S.D.E.N 92, ainsi que les anciens combattants d’Asnières et de Clichy, les nombreux porte-drapeaux, le colonel Guy, et le colonel Mélard, qui ont remis, après la fin de la cérémonie, une subvention au collège.

Thierry Le Gac

Secrétaire du comité d'Asnières-Clichy du Souvenir Français.

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Publié le 8 Avril 2016

Les Compagnons de la Libération des Hauts-de-Seine : Ernest Gimpel de Vaucresson.

Ernest Gimpel est né le 5 août 1913 à Vaucresson en Seine-et-Oise.

Mobilisé le 1er septembre 1939, il est volontaire pour servir dans les chars et est incorporé au 11e dragons en novembre 1939 à Saumur. Chef de char, il participe à la campagne des Flandres en mai 1940 et à la campagne de France (Normandie, Loire, Dunkerque). Blessé le 24 juin 1940, il est hospitalisé à Niort puis interné. Le 1er août 1940, il s'évade de l'hôpital auxiliaire de Niort et, dès l'amélioration de ses blessures, il se rend en zone sud où il prend contact, au début de l'année 1941, avec le réseau de renseignements F 2.

En octobre 1941, il est arrêté à Marseille, enfermé au Fort Saint Nicolas et accusé d'atteinte à la Sûreté de l'Etat. Il est condamné en juin 1942 à 10 ans de Travaux Forcés mais par contumace, ayant réussi, entre-temps, à s'évader à la fin du mois de décembre 1941. A nouveau arrêté à Saint-Raphaël le 5 mars 1942, il s'évade de la gendarmerie au bout de quelques heures.

En septembre 1942, il est évacué sur l'Angleterre par une opération sous-marine et s'engage dans les Forces Françaises Libres. Affecté au Bureau Central de Renseignement et d'Action (BCRA), il est volontaire pour une nouvelle mission et est parachuté le 25 novembre 1943 comme adjoint au délégué militaire de la Région P (Paris), André Boulloche. Dès lors, il prend part à l'organisation paramilitaire de la Résistance.

Connu sous le nom de Charles Beauchamp dit "Cercle", il est arrêté avec son chef, le 12 janvier 1944, par la Gestapo ; vainement torturé, il est déporté en Allemagne après deux mois de détention à Compiègne le 27 avril 1944. Passé successivement par les camps d'Auschwitz et de Buchenwald il arrive au camp de concentration de Flossenburg le 25 mai 1944.

Libéré le 24 avril 1945 par l'avancée des troupes alliées, Ernest Gimpel est rapatrié en France, et affecté à la Direction Générale des Etudes et Recherches (DGER).

Il quitte l'Armée avec le grade de commandant et retourne à la vie civile. Installé en Angleterre, il s'y marie et y dirige jusqu'à sa mort une galerie de peinture de réputation internationale.

Ernest Gimpel est décédé de maladie le 26 janvier 1973 à Crettingham Woodbridge dans le Suffolk où il a été inhumé.

  • Chevalier de la Légion d’honneur.
  • Compagnon de la Libération – Décret du 7 août 1945.
  • Croix de Guerre 39/45 (3 citations).
  • King’s Medal for Courage (GB).

© Ordre de la Libération.

Source :

Musée de l’Ordre de la Libération et site : www.ordredelaliberation.fr

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Publié le 3 Avril 2016

Gloire de la Patrie ! Honte du Genre humain.

 

Verdun ! Nom suprême de l’horreur.

Plus de carrés de croix que de champs de fleurs.

Combien de blessures, de souffrances et de larmes

Pour qu’après quatre années se taisent, enfin, les armes.

 

Verdun ! Ils partaient tout juste sortis de l’école,

La fleur au fusil, mais au ventre la peur

En chantant « Madelon » tous imbibés d’alcool,

Pour l’Alsace, la Lorraine ou simplement l’Honneur.

 

Verdun ! Combien y sont restés, combien sont revenus,

A jamais atrocement mutilés ou totalement perdus.

Voyant que tous « à l’arrière » vivaient très bien sans eux.

Oublieux du sacrifice et que jeunes encore ils étaient déjà vieux.

 

Ils ont tout connu, les souillures, les gaz, la boue, la sang,

Du Fort de Vaux à la Côte 304 et aux horribles tranchées.

Mais l’ennemi héréditaire, attentif et sournois, souffrait également.

Tous guettaient trois notes de clairon qui vibrèrent enfin le 11 en matinée.

 

 

 

Michèle Georgin – Membre du Souvenir Français de Rueil-Malmaison.

 

Crédit photographique : Le Figaro.

Verdun !

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