Publié le 31 Mars 2023

Serge Barcellini, président-général du Souvenir Français.

Serge Barcellini, président-général du Souvenir Français.

Hommage au Général de division (2s) Alain Lacapelle

Mercredi 29 mars 2023 en l’église de la Madeleine – Paris

 

Allocution du Contrôleur général des armées (2s) Serge Barcellini, président général du Souvenir Français

 

« Général Alain Lacapelle, vous aviez plusieurs passions.

Celle de la défense de votre pays.

Une passion qui vous a amené durant votre brillante carrière militaire à connaître vingt-deux affectations, dont six années passées à servir l’armée française pendant la guerre d’Algérie, où vous avez été blessé à deux reprises et obtenu quatre élogieuses citations.

Celle de l’héritage familial.

Votre famille compte cinq générations d’officiers d’infanterie en direct.

Général, vous êtes un maillon d’une grande histoire de France.

Cette histoire, vous avez su la faire vivre en rejoignant le Souvenir Français.

D’abord par héritage, votre grand-père, qui s’était illustré pendant la Première Guerre mondiale, fut président de notre association de 1936 à 1942.

Ensuite, par volonté. Pendant dix-neuf années – de 1992 à 2011 – vous avez été l’un des principaux animateurs du Souvenir Français.

Vice-président national en 1994, vous avez assuré à de nombreuses reprises l’intérim de mes prédécesseurs.

Et je connais, mieux que quiconque, la charge que cela représente. Vous avez exercé le rôle, si nécessaire, de médiateur.

Le Souvenir Français vous doit beaucoup.

Enraciné dans le paysage de nos territoires, si notre association reste forte, dynamique et vivante, elle le doit à des hommes qui, comme vous, ont été capables de prolonger leur passion de la France dans une volonté mémorielle.

Au nom de tous vos compagnons du Souvenir Français, nous vous disons « merci » et nous présentons à toute votre famille l’infinie reconnaissance que nous vous devons. »

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Publié le 25 Mars 2023

Novembre 2018 – Le Premier ministre, Edouard Philippe, se recueille devant le monument créé par Rolf Redel, qui fut sergent-chef de la Légion et qui combattit à Diên-Biên-Phù.

Novembre 2018 – Le Premier ministre, Edouard Philippe, se recueille devant le monument créé par Rolf Redel, qui fut sergent-chef de la Légion et qui combattit à Diên-Biên-Phù.

Il y a peu le Gouvernement vietnamien a annoncé procéder à l’extension de l’aéroport de Diên-Biên-Phù, dans le nord-ouest du pays. Ce qui n’était qu’un village au moment de la guerre d’Indochine est devenu une ville en pleine expansion, de plus de 150.000 habitants. Ces travaux doivent permettre à l’aéroport de pouvoir accueillir des gros porteurs, comme les Airbus A320.

Mais ces travaux posent un problème : ils se feront sur les lieux de la terrible bataille de 1954, qui scella la défaite française en Indochine. Là, des centaines de cadavres de soldats du CEFEO (Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient) y sont enfouis. A l’occasion d’un conseil d’administration du Souvenir Français, Frédéric Pécout, archéologue à l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, a attiré l’attention du président-général, Serge Barcelini, sur ces points. « On ne peut pas envoyer des gens se battre et mourir pour la France sans que leurs dépouilles aient, en retour, le respect de la nation. Ce serait les faire mourir deux fois » a indiqué Serge Barcelini au journal Le Monde.

Madame le ministre en charge des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Mirallès, a pris le dossier en mains : « La France a une obligation de sépulture perpétuelle pour tous ceux qui sont morts pour elle (…), sauf quand les familles souhaitent récupérer les corps. Les dépouilles retrouvées à Diên-Biên-Phù ou ailleurs au Vietnam retrouveront leurs frères d’armes au mémorial ». Mémorial de Fréjus bien entendu. Et Madame le ministre d’ajouter qu’elle se rendra au Vietnam le 8 juin prochain, date de commémoration patriotique en France de la guerre d’Indochine et de celle de Corée.

Ainsi, le Souvenir Français, en proposant de financer une partie des fouilles qui d’ailleurs pourraient être faites en commun avec le Gouvernement vietnamien, va-t-il contribuer à sauver les dépouilles des soldats qui restent encore en Indochine. Notre pays a toujours du mal face à la mémoire de cette guerre d’Indochine, mais sait aussi rattraper ses manques. Si le sergent-chef Rolf Redel a bâti, seul, le monument de Dien Bien Phu à la mémoire de ses camarades, ce sont maintenant les services de l’ambassade de France au Vietnam qui entretiennent le monument.

 

Sources :

  • Crédit photographique : Jewel Samad pour Le Figaro.
  • Journal Le Monde.
  • Journal Le Figaro.
  • Site internet de BFM TV.

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Publié le 18 Mars 2023

Hommage à Valentin Francy, sauvagement assassiné.

Voici, extrait du site de France 3 Nouvelle Aquitaine en date du 9 mars 2023, un article relatif à l’assassinat du jeune Valentin Francy.

 

 

« L’émoi est vif à Brive depuis la découverte du corps sans vie de Valentin Francy. Le jeune Briviste, très impliqué dans la vie associative corrézienne, a été assassiné dans l’appartement où il résidait pour ses études à Paris.

Valentin Francy était un jeune homme très impliqué dans la vie associative Briviste. Il était bénévole aux Restaurants du Cœur, porte-drapeau du Souvenir Français et faisait partie du club des nageurs de Brive. Anthony Garnier, son coach de natation, se souvient : « Avant de partir étudier à Paris, il s’initiait au sauvetage plusieurs fois par semaine. Il était souriant, avenant, et s’intéressait à tout le monde. Quand quelqu’un arrivait dans le groupe, il faisait le premier pas pour l’intégrer au mieux. »

 

Jacqueline Daurat, déléguée du Souvenir Français pour la Corrèze : « C’était un jeune homme bien et sans aucun problème. Il était notre porte-parole depuis 3 ans. Il s’intéressait à la mémoire parce qu’il faisait des études d’histoire ».

 

Le corps de Valentin a été retrouvé le samedi 4 mars dans la petite chambre qu’il occupait au rez-de-chaussée d’un immeuble cossu du 16ᵉ arrondissement de Paris. Il a été tué de 18 coups de couteaux entre le 2 et le 4 mars. Ses proches ont prévenu les secours, s’inquiétant de n’avoir aucune nouvelle de lui. Les pompiers l’ont trouvé baignant dans une mare de sang derrière la porte d’entrée.

Les enquêteurs n’ont constaté aucune trace d’effraction et la clef a été retrouvée dans un cendrier du hall d’entrée.

L’immeuble de Valentin est équipé de caméras de vidéosurveillance, la brigade criminelle n’a donc pas tardé à identifier un suspect âgé de 24 ans. Il a été interpellé à son domicile. Il a été placé en garde à vue le mercredi 8 mars dans le cadre de l’enquête pour homicide volontaire.

Mais le 9 mars au matin, cette garde à vue a dû être interrompue. Selon le parquet de Paris : « un examen médical a conclu à l’incompatibilité de l’état de santé du mis en cause avec son maintien en garde à vue. Il a été conduit à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris ».

Le mobile du meurtre reste pour l'heure inconnu ».

 

 

Allocution de Serge Barcelini, président-général du Souvenir Français

« Valentin a été sauvagement assassiné. Il avait 21 ans. Il portait en lui deux passions, celle de l’histoire et se destinait au journalisme, et celle des autres.

Certains diraient la passion de son prochain, ceux qu’il épaulait aux Restos du Cœur ou au Collectif Les Morts de la Rue.

Ces deux passions ont fusionné au sein de notre association qu’il avait rejoint. Depuis trois ans, Valentin portait fièrement le drapeau aux couleurs nationales sur lequel figure la Marianne Républicaine, l’Arc de Triomphe sous lequel repose le Soldat Inconnu et la Flamme de la Transmission.

Valentin était le symbole du renouveau de notre association.

Il était la jeunesse qui croit que partager l’histoire est nécessaire pour faire Nation.

Il a été assassiné par un homme qui n’aurait jamais dû être en liberté. Sa mort nous interroge sur la crise de la psychiatrie en France.

Pour que cet assassinat ne soit pas vain, il nous appartient d’exiger que la France refonde sa politique médicale sans laquelle le vivre-ensemble n’est qu’une expression dérisoire.

Valentin est mort.

Il est notre symbole et il est de notre devoir de lui rendre hommage afin que sa vie – trop courte – serve à notre avenir.

C’est à cela que nous nous engageons, Valentin.

Le Souvenir Français est fier de ce que tu étais.

Le Souvenir Français portera ta mémoire ».

 

 

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Publié le 11 Mars 2023

Le carré militaire indochinois de Colombes.

De 1945 à 1954, plusieurs centaines de milliers de soldats de l’Union française ont pris part à la guerre d’Indochine. Celle-ci fut à la fois une guerre civile, une guerre révolutionnaire et un temps fort de l’affrontement Est-Ouest. Malgré un éphémère redressement opéré au début des années 1950, sous l’impulsion du général Jean de Lattre de Tassigny, la France, soutenant à bout de bras ce conflit lointain, joue son va-tout à Dien-Bien-Phu, où elle livre sa dernière grande bataille au XXe siècle.

Au cours de cette guerre, le Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient (CEFEO) de l’Union française a perdu près de 75.000 hommes dont plus de 20.000 Français. Les restes de ces soldats ont été rapatriés pendant le conflit (carrés militaires de corps restitués) ou bien après (ils se trouvent au Mémorial de la guerre d’Indochine à Fréjus).

Dans les Hauts-de-Seine, la ville de Colombes est la seule à avoir formé un carré militaire des corps restitués, dans son cimetière, dédié aux Morts pour la France en Indochine. Ceci est d’autant plus à souligner que dans d’autres communes, par décision politique, le nom « Indochine » n’était pas inscrit. Les autorités locales lui préférant le terme « d’Extrême-Orient ».

Ce carré militaire comporte six tombes. Il s’agit de :

  • René Andry, né le 5 juin 1922 à Paris ; sapeur dans une brigade du génie. Mort pour la France le 28 octobre 1946 à Dalat.
  • Louis Bornet, né le 21 avril 1913 à Paris. Mort pour la France le 17 mai 1947 à Louang-Prabang au Laos.
  • Jacques Cottin, né le 10 janvier 1927 à Colombes ; sergent au 31e Bataillon de marche de Tirailleurs Sénégalais, créé en Indochine en 1949. Mort pour la France le 8 avril 1954 à Bao Trai en Cochinchine, tué à l’ennemi.
  • Gérard Fournier, né le 6 septembre 1932 à Asnières-sur-Seine ; brigadier au 8e Groupe d’Escadrons de Spahis Algériens Portés. Mort des suites de ses blessures, pour la France, le 25 octobre 1952 à l’hôpital Lanessan.
  • Jacques Pierre, né le 24 octobre 1930 à Colombes ; brigadier-chef au 8e régiment de Spahis Algériens. Tué à l’ennemi le 11 juin 1954 à Dao-Dien, dans le Tonkin (nord Vietnam).
  • René Robert, né le 29 janvier 1927 à Lyon ; marsouin au Bataillon d’Infanterie Coloniale de Saïgon. Mort des suites de ses blessures le 17 mai 1948 à l’hôpital Le Flem à Cholon (Saïgon).

 

 

Sources :

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