Publié le 22 Décembre 2019

Très bientôt 2020.

Mesdames et Messieurs les présidents de comité et adhérents du Souvenir Français des Hauts de Seine,

 

L’année qui s’achève a permis au Souvenir Français de poursuivre ses efforts de mutation, de modernisation, d’ouverture et de sensibilisation des personnalités, des médias et des jeunes générations. Pour autant, vous le savez bien, il faut persévérer et convaincre toujours plus afin que les rangs de notre association mémorielle ne s’éclaircissent pas mais se renforcent de générations nouvelles, retraités et étudiants notamment.

C’est pourquoi, je remercie vivement celles et ceux qui se sont investis personnellement dans nos projets, dépassant le cercle traditionnel de leur action.

Dans des conditions parfois surprenantes et des environnements locaux indifférents, nous avons réussi à rendre un légitime hommage aux soldats morts en opérations extérieures au cimetière communal de Bagneux, au cimetière parisien de Bagneux et à Nanterre.

Nous avons également rendu hommage à ce soldat mort pendant la « drôle de guerre » appelée « fausse guerre » par les Anglais ou « guerre assise » par les Allemands mais qui fit tout de même plus de 1500 soldats reconnus « Morts pour la France ».

À Nanterre, où nous n’avons pas de comité, nous avons pourtant rendu hommage à la demande d’une petite association à un marin du commando Kieffer tombé à Ouistreham.

Enfin, récemment, c’est François-Xavier Niessen, fondateur du Souvenir Français, mort il y a 100 ans, que nous avons salué en dignes héritiers de son intuition et de sa réalisation majeure.

Mais à peine évoquées, à grands traits, ces actions de 2019, qu’il nous faut envisager celles à venir.

2020, en effet, constitue déjà une année mémorielle importante car elle sera marquée au long des mois par de nombreux anniversaires, autour de la personne du général de Gaulle puisqu’il s’agira du 130e anniversaire de sa naissance, du 80e  anniversaire de l’appel du 18 juin et du 50e  anniversaire de sa mort.

2020 sera également l’occasion de développer des grands thèmes comme les combattants de la Bataille de France, la Résistance dont celle des lycéens le 11 novembre 1940, ou la IIIème République du 4 septembre 1870.

2020, enfin, nous permettra de rendre hommage à des combattants lointains dans nos esprits mais proches dans nos cœurs : ceux qui tombèrent lors de la guerre de 1870-1871. Dans les 36 départements concernés par cette tragédie, des commémorations auront lieu devant des monuments élevés pour que l’on se souvienne ou près des tombes dans lesquelles dorment à jamais, soldats prussiens, allemands, français ou autres enfants de pays en conflit sur notre vieux continent.

Chacun d’entre nous peut dès lors réfléchir à ces deux périodes qui résument 150 ans de notre histoire : la première marquée par 75 ans de conflits sur notre sol avec nos voisins européens, la seconde par 75 ans de paix acceptée dans le cadre de la construction européenne. 

Une nouvelle fois nos esprits seront guidés par cet enjeu respectueux du passé, soucieux du présent et ouvert à l’avenir.

Comme aujourd’hui, je pourrai mesurer et être fier du degré d'engagement de la majorité d'entre vous malgré pour certains que je salue particulièrement des soucis majeurs de santé. 

Merci une nouvelle fois à toutes celles et ceux qui œuvrent pour que Le Souvenir Français séduise les cœurs et renforce son ancrage dans les villes de notre département. 

Grande association mémorielle qui a déjà consacré 132 années aux Morts pour la France en sauvegardant notamment leur tombe familiale victime d’abandon, le Souvenir Français est plus que jamais utile, nécessaire et indispensable à la Mémoire d’un pays comme le nôtre.

À quelques jours du terme de cette année, le temps est venu pour votre délégué général de vous souhaiter à chacune et chacun malgré les vicissitudes du moment d’agréables fêtes de Noël et de fin d'année et de vous présenter ses vœux chaleureux pour 2020.

Ensemble, continuons à donner du sens et de la force à notre devise "À nous le souvenir, à eux l'immortalité"

 

Claude GUY

Délégué général du Souvenir Français dans les Hauts de Seine

 

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Publié le 13 Décembre 2019

Commémoration du centenaire de la mort de François-Xavier Niessen.

Un ciel clément, quelques difficultés de circulation, une dizaine de représentants de nos comités, de jeunes porte-drapeaux du lycée Pasteur et du collège Sainte-Croix de Neuilly, de plus anciens, toujours fidèles, sont là dans ce cimetière de plus d’un siècle surplombé par la Grande Arche qui semble le défier depuis 30 ans et l’embrasse de ses tentacules de béton, de verre et d’acier qui cernent le frêle paysage verdoyant du repos. C’est pourtant ce cadre qui accueillait cet après-midi, dans une ambiance propice au recueillement et à une certaine intimité voire communion, la commémoration du centenaire de la mort du fondateur de notre association.

 

La présence de son arrière-petite-fille donnait une dimension familiale, fraternelle et émouvante à ce rendez-vous exceptionnel. Les discours empreints de dignité et de sobriété plongeaient leurs racines jusqu’au tréfonds de l’antiquité grecque lorsque Antigone par sa transgression place l’éthique au-dessus du texte de la loi communément admise.

 

Plus tard, dans la grande salle de la mairie, notre président général aux côtés du maire qui venait de nous rejoindre a su avec talent évoquer Le Souvenir Français, son fondateur, son ambition passée, présente et d’avenir. Le maire dans son intervention a donné toute puissance aux mots « courage » et « dignité ».

 

Mais ce billet ne saurait se terminer sans un grand merci au président du Comité de Neuilly, Philippe Séchet et à celles et ceux qui l’ont accompagné.

Par sa pugnacité, son allant et son enthousiasme, il a su fédérer des énergies pour que cette commémoration soit à la hauteur de l’évènement.

 

Claude Guy (DG92), le 11 décembre 2019

Commémoration du centenaire de la mort de François-Xavier Niessen.
Commémoration du centenaire de la mort de François-Xavier Niessen.
Commémoration du centenaire de la mort de François-Xavier Niessen.
Commémoration du centenaire de la mort de François-Xavier Niessen.
Commémoration du centenaire de la mort de François-Xavier Niessen.
Commémoration du centenaire de la mort de François-Xavier Niessen.
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Publié le 7 Décembre 2019

Les Compagnons de la Libération des Hauts-de-Seine : Achille Peretti de Neuilly.

Biographie.

 

Achille Peretti est né à Ajaccio (Corse) le 13 juin 1911.

 

Son père, rédacteur à la Préfecture d'Ajaccio et engagé volontaire lors de la Grande Guerre, tombe au Champ d'Honneur. C'est donc comme pupille de la Nation qu'il fait ses études secondaires à Ajaccio puis à la Faculté de Montpellier où il obtient sa licence en droit et un diplôme de Médecine légale.

 

Avocat inscrit au barreau d'Ajaccio en 1935, il se destine à la magistrature, mais attiré par l'action, il passe avec succès en 1937 le concours de commissaire de Police. Commissaire de police à Ajaccio, il est affecté, à la déclaration de guerre, au 19e Train des équipages. Il obtient d'être versé à l'Etat-major de la 7e Région à Dijon où, en vertu de sa formation professionnelle, il sert dans le contre-espionnage. Surpris à Troyes par l'avancée allemande, il parvient à rejoindre Dijon et se replie jusqu'à Perpignan. Le 16 juin 1940, il essaie vainement, avec un collègue de la surveillance du territoire, d'embarquer sur un destroyer anglais ancré à Port Vendres rapatriant des troupes polonaises. Après deux mois passés à Nice où il a gardé le contact avec le 2e Bureau de l'armée (contre-espionnage), il rejoint son poste de Commissaire de Police à Ajaccio et, refusant la défaite, entreprend aussitôt une lutte active contre le régime de Vichy.

 

Achille Peretti entre en contact avec le capitaine Giraud du 2e Bureau de l'Armée ; avec lui, il organise la mise en place d'agents radios destinés à intervenir en cas d'occupation de la ville par les Allemands ou les Italiens. En octobre 1940, il rapporte de Nice des armes qui sont distribuées à Ajaccio. Il apporte notamment un fusil et des cartouches à Henri Maillot.

 

En avril 1941, il se fait muter à Nice où il poursuit son travail de façon efficace en liaison avec l'Intelligence Service (IS) et les service du colonel Payolle, chef du 2e Bureau. En janvier 1942 il entre en relation avec les Forces françaises libres par l'intermédiaire de Maurice Andlauer, qu'il avait connu à Ajaccio comme directeur des Haras. Ce dernier le fait entrer au réseau de renseignements "Ali", dirigé par Roger Wybot, et signer un engagement aux FFL ; en mai 1942 il reçoit le grade de chef de mission de 2e classe. Affecté par la Sûreté nationale à Vichy début 1942, il en profite pour "piller" les archives du gouvernement de Vichy lors de ses permanences. Il fait bientôt une demande de mise en disponibilité pour pouvoir se consacrer entièrement à ses activités résistantes. Suspecté, il est arrêté le 9 août 1942 et accusé de vols de documents au profit des anglais et du général de Gaulle. Faute de preuves, il est relâché et aussitôt mis en disponibilité. Achille Peretti se consacre alors presque entièrement au réseau "Ali".

 

Au mois d'avril 1943, il organise avec son ancien collègue, le commissaire Louis Dubois, l'évasion de Jacques Robert, chef du réseau "Phratrie" arrêté par la police de Vichy. Quelques semaines plus tard, le 13 juin 1943, sous le nom de Paul Vatier, il parvient à rejoindre l'Angleterre par voie aérienne grâce au réseau "Phratrie". En Grande-Bretagne il effectue un stage spécial et rentre en France le 22 juillet 1943 sous le pseudonyme d'Ajax, nom qui est donné au nouveau réseau de renseignements qu'il crée et dirige en zone sud ; celui-ci a pour buts essentiels de noyauter la police, saboter la répression, recueillir des renseignements économiques, politiques et militaires et préparer la police de la Libération. "Ajax" s'étend à tout le territoire français et Achille Peretti devient ensuite le chef des sous-réseaux "Candide", "Zadig", "Micromegas" et "Stuart". Ces réseaux se développent dans le centre de la France et créent des antennes en Autriche, en Suisse, en Hollande et en Belgique avec la complicité d'agents étrangers, recrutés dans les milieux militaires.

 

Appelé à Londres en janvier 1944 pour rendre compte, l'opération échoue et c'est finalement le 3 mars 1944 qu'il est évacué vers l'Angleterre par une opération aérienne, après avoir mis son organisation parfaitement au point. En Angleterre, Achille Peretti est nommé chef de mission de 1ère classe. Nommé le 5 mai 1944 directeur adjoint de la Sûreté nationale, chef du théâtre d'opérations zone nord, il prépare à Alger la mise en place des services de police au moment du débarquement. Il rejoint Londres au lendemain du débarquement et remplit une mission en Normandie avant de regagner la Grande-Bretagne.

 

Nommé préfet de 3e classe hors cadre, il rentre à Paris le 25 août 1944 avec le général de Gaulle dont il assure la protection. Il prend part au combat de la rue de Bourgogne et de la Chambre des Députés avec des éléments de la Division Leclerc placés sous ses ordres.

 

Conseiller général d'Ajaccio en 1945 (étiquette Union nationale gaulliste), il est élu premier vice-président du Conseil général de la Corse la même année. Elu maire de Neuilly sur Seine en 1947, il le restera jusqu'en 1983. Conseiller de l'Union française de 1952 à 1958 puis député de la Seine de 1958 à 1978, Achille Peretti est premier vice-président (1964-1969) puis président de l'Assemblée nationale (1969-1973). Président (1957-1958) puis président d'honneur du Comité des anciens chefs de réseaux FFC. Conseiller général des Hauts-de-Seine en 1970, il est nommé membre du Conseil constitutionnel en mars 1977.

 

Achille Peretti est décédé le 14 avril 1983 à Neuilly. Il est inhumé à Ajaccio.

 

Décorations.

 

  • Commandeur de la Légion d'Honneur.
  • Compagnon de la Libération - décret du 6 avril 1945.
  • Croix de Guerre 39/45 (4 citations).
  • Médaille de la Résistance avec rosette.
  • Distinguished Service Order (GB).
  • Croix de Guerre Belge avec palme.
  • Officier de la Couronne Royale de Belgique avec palme d'Or.
  • Chevalier du Mérite Civil Espagnol.
  • Grand Croix de l'Ordre de Malte.

 

 

 

© Ordre de la Libération.

 

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