Publié le 20 Juin 2016

Des élèves porte-drapeaux du collège Jean Macé de Clichy entourent (de gauche à droite) : Christian Comes, principal ; le lieutenant-colonel Claude Guy, Délégué général du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine ; le colonel Xavier Mélard, président du Comité d’Asnières-Clichy du Souvenir Français ; Thierry Le Gac, professeur à Jean Macé et secrétaire du Comité.
Des élèves porte-drapeaux du collège Jean Macé de Clichy entourent (de gauche à droite) : Christian Comes, principal ; le lieutenant-colonel Claude Guy, Délégué général du Souvenir Français pour les Hauts-de-Seine ; le colonel Xavier Mélard, président du Comité d’Asnières-Clichy du Souvenir Français ; Thierry Le Gac, professeur à Jean Macé et secrétaire du Comité.

Un drapeau de Rhin et Danube sous bonne garde.

Le collège Jean Macé à Clichy était en effervescence ce jeudi 16 juin 2016 car il devenait le premier établissement scolaire des Hauts-de-Seine à se voir confier la garde d'un drapeau de Rhin et Danube.

Après un mot d'accueil de Christian Comes, principal du collège puis l'évocation de l'épopée de la 1ère armée française par une élève du collège, Claude Guy, Délégué général du Souvenir français pour le département des Hauts de Seine a rappelé dans son discours ce qu'étaient les missions de notre association mémorielle et les raisons qui ont conduit à cette belle initiative citoyenne de conservation de la Mémoire. Solennellement le drapeau fut ensuite confié à sa garde de trois collégiens avant que ne s'élève des rangs de l'assemblée la Marseillaise conduite par le professeur Le Gac.

Rhin et Danube.

La 1ère armée française fut le nom donné aux unités militaires placées sous les ordres du général de Lattre de Tassigny et assignées à la libération du territoire français. Elle fut d’abord connue sous le nom de la 2e armée (décembre 1943) puis d’Armée B (janvier 1944). En septembre 1944, elle reçut enfin ce titre de 1ère armée, puis bientôt surnommée « Rhin et Danube » en raison de ses victoires remportées sur le Rhin et la Danube entre le 31 mars et le 26 avril 1945.

Le 23 avril 1968, en dévoilant la plaque commémorative de la 1ère armée sur l’esplanade des Villes – Compagnons de la Libération, le général de Gaulle prononça les paroles suivantes : « Aux Soldats de la Première Armée Française qui, devant l’Histoire, ont payé le Prix de la Liberté. La France pourrait-elle oublier cette Armée venue d’Afrique qui réunissait les Français libres de la 1re DFL, les pieds noirs, les goumiers et les tirailleurs marocains, algériens, tunisiens, sénégalais, les soldats des territoires d’Outre-mer, les évadés de France par l’Espagne, les anciens de l’Armée d’Armistice et des Chantiers de Jeunesse. La France pourrait-elle oublier ces 250 000 hommes auxquels, par la volonté du général Jean de Lattre de Tassigny, vinrent s’amalgamer 150 000 volontaires des Forces Françaises de l’Intérieur. La France pourrait-elle oublier que cette armée a libéré le tiers de son territoire et que, sans elle, son chef n’aurait pas été à Berlin le 8 mai 1945 pour signer l’acte de capitulation de l’Allemagne. Pourrions-nous accepter que nos cimetières où se mêlent par milliers, les croix chrétiennes, les étoiles juives et les croissants de l’Islam, soient ensevelis sous l’oubli et l’ingratitude. Le Souvenir ! C’est non pas seulement un pieux hommage rendu aux morts, mais un ferment toujours à l’œuvre dans les actions des vivants. »

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’association « Rhin et Danube » fut créée, sous l’impulsion du général de Lattre de Tassigny : « Gardez intact en vos mémoires le souvenir de nos luttes et de nos rangs fraternels. L’esprit “Rhin et Danube” survivra en chacun de vous et demain, pour vos devoirs nouveaux, vous serez encore, avec ferveur, les artisans intransigeants de la Grandeur Française ».

Elle fut reconnue d’utilité publique le 8 octobre 1947. Lors de sa dissolution en 2004, le Comité National laissa la possibilité aux départements volontaires de poursuivre leur action. Pour d’autres, ils furent intégrés au Souvenir Français qui prenait l’engagement d’en respecter les drapeaux et les traditions.

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Publié le 7 Juin 2016

Les Compagnons de la Libération des Hauts-de-Seine : Jean Mantelet de Nanterre.

Jean Mantelet est né le 5 mars 1891 à Nanterre où son père est miroitier.

Elève au lycée Condorcet, il est très tôt attiré par la mer et décide de préparer l'Ecole d'Hydrographie de Saint-Brieuc. Egalement féru de musique, il fait un long séjour en Allemagne qui le marquera toute sa vie.

Durant la Première Guerre mondiale il fait ses premières armes comme canonnier marin au fort de Troyon. Il devient officier d'ordonnance de l'amiral Grand-Clément et, en 1916, est promu enseigne de vaisseau.

Il embarque ensuite sur le cuirassé Diderot. Il est promu enseigne de vaisseau de première classe en 1918, puis commandant de la Linotte à bord de laquelle il évite de peu un torpillage.

Démobilisé en 1919, Jean Mantelet se marie en 1922. Il réside à Port Saïd et, en 1925, entre à la Compagnie du Canal de Suez comme pilote.

En 1939 il est mobilisé comme pilote "affecté spécial" dans cette compagnie, mais dès l’appel du général de gaulle, le 18 juin 1940, il transforme son appartement en foyer d'accueil pour les marins français ralliés à la France libre. Il exerce, sous les ordres du commandant Lucas, les fonctions de délégué de la Marine marchande de la France libre à Port Saïd.

Le 9 février 1942, il prend le commandement du paquebot Paul Doumer, alors transformé en transport de troupes pour les Forces françaises libres.

Le 30 octobre 1942, alors qu'il navigue au sud de Madère en direction de l'Angleterre, avec à son bord environ 250 soldats français, anglais et hindous, le paquebot reçoit d'un sous marin allemand deux torpilles qui l'éventrent, noyant la salle des machines. Les mécaniciens survivants tentent, en vain, de stopper les machines car les moteurs tournent toujours, augmentant le péril du sauvetage.

Quelques instants plus tard une importante explosion rend impossible l'usage de la plupart des embarcations de secours. Puis, le bateau se couche sur le flanc avant de couler rapidement par l'arrière. Après avoir organisé l'évacuation d'un maximum de passagers le capitaine de corvette Jean Mantelet rejoint son poste de commandement et sombre avec le navire. Dérouté sur les lieux, un bâtiment norvégien, l'Alaska, recueille cinquante-six rescapés.

  • Chevalier de la Légion d'Honneur ;
  • Compagnon de la Libération – Décret du 16 août 1944 ;
  • Croix de guerre 1914-1918 (2 citations) ;
  • Croix de guerre 39/45.

© Ordre de la Libération.

Source :

Musée de l’Ordre de la Libération et site : www.ordredelaliberation.fr

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