Publié le 23 Juillet 2022

L’école Léopold Sédar Senghor de Clamart reçoit un prix de l’ONAC-VG.

Le 5 juillet 2022, la classe de CM2 de l’école Léopold Sédar Senghor de Clamart a été mise à l’honneur par l’ONAC-VG du département des Hauts-de-Seine en recevant le 1er prix des « Petits Artistes de la mémoire ».

Toutes nos félicitations également à M. le professeur Jonathan Rosenberg, membre du Souvenir Français, qui a amené sa classe à ce niveau d’excellence.

Après diverses allocutions des autorités, le diplôme et des cadeaux de l’ONC-VG ont été remis à chacun des élèves.

Par la suite, le classe a assisté au Ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe et a chanté une vibrante Marseillaise.

Le Comité du Souvenir Français de Clamart tient à féliciter les enseignants, les parents d’élèves, et leurs enfants ! pour ce beau patriotisme et cette belle cérémonie.

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Publié le 19 Juillet 2022

A Raoul Lufbery, de Marnes-la-Coquette et d’ailleurs…

Une terre de pilotes.

Marnes-la-Coquette est une terre de pilotes morts pour la France. André Balcou n’est pas seul !

La commune abrite un monument superbe qui donne lieu chaque année à l’une des plus belles cérémonies qui soit dans notre département : le Memorial Day américain (jour de la mémoire) qui se déroule au monument de l’Escadrille Lafayette, du nom de cette unité, formée d’aviateurs américains, d’abord membres de la Légion étrangère (en 1916, les États-Unis ne sont pas en guerre), fidèles aux services rendus par le général Lafayette à leur pays en 1780.

Le monument de l’Escadrille Lafayette abrite les dépouilles de 49 pilotes de l’unité plus leur commandant, le capitaine Georges Thenault et le général Brocard, tous deux Français. Parmi ces pilotes se trouve Raoul Lufbéry, qui a la particularité d’être né français et être devenu américain. Il était « l’As des As » de l’Escadrille Lafayette.

Raoul Lufbery.

Raoul Gervais Lufbery nait le 14 mars 1885, d'un père américain et d'une mère française. Dans sa petite enfance, son père travaillant aux États-Unis, il est élevé par sa grand-mère maternelle. Multipliant les métiers dès 12 ans, il quitte la France en 1905 pour voyager en Afrique du Nord, en Égypte, dans l'Empire ottoman, Grèce, Europe orientale et Allemagne. Il renonce alors à sa nationalité française pour ne pas être contraint au Service militaire (il est même déclaré « insoumis » le 4 février 1907). Il embarque pour les États-Unis la même année. A San Francisco, il s'engage au 20e régiment d’infanterie qui l’expédie aux Iles Hawaï en 1908 puis aux Philippines en 1910. Libéré en , il voyage entre Hong-Kong, Ceylan, Madras, Calcutta, Singapour, Bombay et l’Indochine.

En Indochine français, en 1913, il rencontre l'aviateur Marc Pourpe qui vit de démonstrations aériennes. Devenu son mécanicien, il le suit dans ses exhibitions et ses liaisons aériennes au travers de l'Indochine. En 1914, il accompagne encore Marc Pourpe dans sa remontée de Nil jusqu'à Khartoum ; événement qui donne à Pourpe une renommée internationale.

Fin août 1914, Lufbery s'engage dans la Légion étrangère, seule possibilité de rejoindre l'armée française en raison de sa nationalité américaine. Versé dans l'aviation, Pourpe le fait transférer auprès de lui à l'escadrille MS 23. À la mort de Marc Pourpe le 2 décembre 1914, Lufbery obtient de suivre une formation de pilotes à Chartres.

Ayant appris à voler sur Farman et obtenu son brevet de pilote militaire, il est affecté dans une formation de bombardiers sur Voisin et complète sa formation sur Nieuport pour entrer dans l'aviation de chasse. À partir de mai 1916, il rejoint l'Escadrille Lafayette, tout juste créée et essentiellement composée de pilotes américains volontaires et de quelques Français. C'est au sein de cette escadrille, dont l'emblème est une tête de Sioux, qu'il va combattre sur tous les fronts de la Somme à Verdun, participant à toutes les grandes batailles de l'armée française et abattant son premier avion le 31 juillet 1916 dans le ciel d’Étain, premier succès d'une longue liste qui fera de lui un as (minimum cinq victoires) et le pilote le plus remarquable de cette formation (17victoires homologuées et 15 probables).

Promu sous-lieutenant en , il obtient, cette année-là, la Military Cross du gouvernement britannique, étant le premier pilote américain à recevoir cet honneur. Les Français pour leur part lui avaient déjà décerné la Médaille militaire, la Croix de Guerre 1914-1918 et la Légion d’honneur.

Après l'entrée en guerre des États-Unis en 1917, l'Escadrille Lafayette peut tout naturellement passer sous commandement américain. C’est chose faite le 18 février 1918 où elle devient le 103e escadron de poursuite aérienne.

Raoul Lufbery, promu commandant (major en anglais), devient directeur technique d'un escadron chargé de l'instruction des jeunes pilotes, mais il ne peut s'empêcher de voler. Le 19 mai 1918, il trouve la mort sur la commune de Maron en Meurthe-et-Moselle sautant en plein ciel de son avion en flammes sans parachute.

 

 

Sources :

  • Encyclopédie Wikipedia.
  • Encyclopédie Larousse.
  • Site « Memorial GenWeb ».
  • Site « Mémoire des Hommes », du Ministère des Armées.
  • Archives de la Délégation du Souvenir Français des Hauts-de-Seine.

 

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Publié le 18 Juillet 2022

A André Balcou, de Marnes-la-Coquette.

André Balcou nait à Paris le 11 mars 1920. A l’âge de 18 ans, il s’engage dans l’aviation à Versailles et signe un contrat de trois ans. D’abord affecté à Istres, au Bataillon de l’Air, il est transféré à Châteauroux le 28 août 1939.

Le 18 septembre 1939, il est affecté à l’École Auxiliaire de Pilotage de Nîmes. Une année plus tard, il est envoyé à la Base Aérienne de Salon-de-Provence. Le 15 avril 1941, il est affecté à l’Escadrille de Chasse 565 ; celle-ci a pour caractéristique d’avoir été créée quelques mois plus tôt (7 janvier 1941) sur l’île de Madagascar et a pour base la ville de Diego-Suarez (nord de l’île).

L’unité est équipée de Morane Saulnier 406. Mais elle n’existera que peu de temps, car début mai 1942, les Anglais débarquent à Madagascar et s’en emparent, le gouverneur français étant resté fidèle au régime de Vichy. Les combats vont durer quelques mois et bientôt un nouveau gouverneur général – Paul Legentilhomme – sera placé au nom de la France Libre.

André Balcou profite de ce débarquement pour signer un contrat avec les Forces Aériennes de la France Libre (FAFL) le 15 novembre 1941. Il rejoint l’Angleterre et reçoit le grade d’adjudant. Le 1er mai 1943, il se porte volontaire pour le Groupe de Combat 3 Normandie opérant sur le front soviétique. Comme tous les pilotes sous-officiers, il est nommé aspirant avant de rejoindre sa nouvelle unité. Il fait partie du contingent de renfort destiné à combler les sévères pertes de l'unité. Le 20 juillet 1943, sous les ordres du commandant Pierre Pouyade, il rejoint enfin le GC3 Normandie, sur la base de Kathionki.

Le 19 septembre 1943, il abat un Ju87 Stuka. Le lendemain, il est tué lors d'un engagement contre un FW190. Il s'abat près du village de Kniaje-Sélo, près d'Ilena. Les Russes l'enterrent alors près du village. En 1953, avec dix autres dépouilles de pilotes français tombés en Russie, sa dépouille sera ramenée en France et inhumée à Béziers.

Son nom est inscrit sur les monuments suivants :

  • Le Mémorial de l’escadrille Normandie-Niemen des Andelys (Eure).
  • Les plaques commémoratives de la mairie de Béziers (Hérault).
  • Le monument aux Morts et la plaque de la mairie de Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine).
  • La stèle commémorative du régiment de chasse Normandie-Niemen du Bourget (Seine-Saint-Denis) et celle de Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne).
  • La plaque commémorative Normandie-Niémen de Moscou et celle de Polotniany Zavod (Russie).

 

Sources :

  • Encyclopédie Wikipedia.
  • Encyclopédie Larousse.
  • Site « Memorial GenWeb », fiche individuelle d’André Balcou, relevés de Jean-Claude Vachet, François Passarella, Philippe Frilley, Liliane Haffreingue, Jean-Claude Jorand, Claude Richard, Patrick Malevergne et Thierry Prunier.
  • Site « Mémoire des Hommes », du Ministère des Armées.

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Publié le 5 Juillet 2022

Hélicoptère Sikorsky au Tchad, au début des années 1970, avec des parachutistes du 6e CPIMa.

Hélicoptère Sikorsky au Tchad, au début des années 1970, avec des parachutistes du 6e CPIMa.

Depuis la fin du 19e siècle, la France affirme progressivement sa souveraineté sur l’ensemble du territoire du Tchad actuel, qu'elle incorpore à l’Afrique Equatoriale Française en 1920. Vingt ans plus tard, grâce au gouverneur général Félix Eboué, le Tchad est le premier territoire français à se rallier à la France libre. Le pays obtient son autonomie en 1958, puis son indépendance en 1960, avec pour premier chef d'État François Tombalbaye, assassiné en 1975.

 

Les Opérations Limousin et Bison.

Les opérations Limousin et Bison sont deux opérations militaires françaises menées au Tchad de à dans le but de contrer le front de libération nationale du Tchad qui mène une guérilla et menace la capitale N’Djaména. Cette opération est la plus vaste opération anti-insurrectionnelle depuis la guerre d’Algérie, mais aussi la première opération extérieure (OPEX) de l'armée française en Afrique.

 

L’Opération Tacaud.

L’opération Tacaud est une opération militaire française qui se déroule entre février 1978 et mai 1980, durant la guerre civile tchadienne de 1965 à 1980.

Le 17 février 1978, Faya-Largeau, au nord du pays, est prise par les bandes rebelles du FROLINAT qui progressent sur plusieurs axes en direction de la capitale tchadienne. La France décide l’envoi de forces militaires pour soutenir l'armée régulière tchadienne. L'opération fait suite à l’opération Bison qui se déroula de 1969 à 1972. Dix-huit militaires français perdent la vie durant Tacaud et deux avions Jaguar sont abattus.

 

L’Opération Manta.

Août 1983 marque le début de l’opération militaire française Manta au Tchad : 4 000 soldats français viennent en appui au régime du président tchadien Hissène Habré, qui fait face aux forces d’opposition du Gouvernement d’union nationale du Tchad (GUNT) de Goukouni Oueddei, soutenu par la Libye de Mouammar Kadhafi.

L’année suivante, Charles Hernu, ministre de la Défense, déclare sur Radio France Internationale que "les Français ne quitteront pas le Tchad tant qu’il y aura un soldat libyen au sud de la bande d’Aozou" (zone frontalière du territoire tchadien occupée par la Libye depuis douze ans). Peu après, un accord franco-libyen est trouvé pour l’évacuation du Tchad par les deux armées à partir du 25 septembre 1984. Le même jour, Claude Cheysson, ministre des Relations extérieures, indique que l’accord de coopération militaire franco-tchadien reste en vigueur si la Libye ne tient pas ses engagements.

 

L’Opération Epervier.

En février 1986, le Tchad connait de nouveau la guerre avec la reprise des combats au nord du pays entre les forces du président tchadien, Hissène Habré, et celles du GUNT de Goukouni Oueddei, appuyées par la Libye. La France met en place à N’Djamena un système aérien dissuasif dans le cadre de l’opération Épervier. Puis les avions français bombardent la piste d’atterrissage d'Ouadi Doum dans le nord du Tchad. Hissène Habré déclare à la presse que cette action entre "dans le cadre d’une demande d’aide militaire adressée par le Tchad à la France" et précise que l’aéroport d'Ouadi Doum était une "place forte libyenne".

En février 1987, la France décide d’un renforcement et d’un redéploiement du dispositif Épervier pour parer aux pressions croissantes des forces libyennes opérant au nord du pays. Les effectifs passent de 1 400 à 2 200 hommes.

Après la fuite au Cameroun d’Hissène Habré (décembre 1990), président du Tchad depuis 1982 et l’entrée dans la capitale du Mouvement patriotique du salut (MPS), Jean-Pierre Chevènement, ministre français de la défense, annonce un renforcement du dispositif militaire Épervier et Jacques Pelletier, ministre de la coopération et du développement, indique que la France soutiendra les efforts de démocratisation d’Idriss Déby, nouvellement nommé chef de l’État par le MPS. Le 2 janvier 1992, à la suite de combats entre l’armée tchadienne et des partisans de l’ancien président Hissène Habré, la France consolide le dispositif militaire Épervier en envoyant un renfort de 450 hommes. Le 7, retour en France d’une partie du contingent, mais aussitôt suivi de l’annonce par la France de l’envoi d’une compagnie de parachutistes à N’Djamena.

Et les combats continuent… En 2006, en soutien à l’armée tchadienne face aux rebelles, l’aviation française effectue un tir de semonce devant une colonne rebelle à 250 kilomètres de N’Djamena. Deux années plus tard, la France doit protéger l’aéroport de cette même capitale et ordonner l’évacuation des ressortissants français. Des échanges de tirs entre l’armée française et les rebelles se tiennent près de l’aéroport.  Idriss Déby conserve le pouvoir (il sera assassiné en 2021 et remplacé par son fils).

 

L’opération Barkhane.

Le 1er août 2014 est lancée l’opération Barkhane, conduite par les armées françaises. Elle se caractérise par une logique de fusion et de partage des moyens qui, jusqu’alors étaient dévolus à des opérations distinctes (l’opération Serval au Mali, déclenchée en 2013 et l’opération Épervier au Tchad, déclenchée en 1986) avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. La fin de cette opération est annoncée par le président de la République en février 2022.

Le Souvenir français honore la mémoire de tous les Français morts pour la France ; qu’ils soient tombés aux cours de conflits majeurs, comme aux cours des opérations Extérieures. Et pour rappel, le 11 novembre 2019, Emmanuel Macron, président de la République, a inauguré un monument à la mémoire des militaires français tombés pendant l’ensemble des opérations extérieures. Ce monument se trouve dans le parc André Citroën à Paris. Quant aux militaires tués en OPEX, ils sont au nombre de 645 à ce jour.

 

 

Sources :

Encyclopédie Wikipédia.

Site institutionnel : https://www.vie-publique.fr – Dossier sur les opérations extérieures.

Dictionnaire des Opérations Extérieures de l’armée française - de 1963 à nos jours ; Nouveau monde Ed., coédité par le ministère des Armées et l’ECPAD – 2018.

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