Publié le 24 Avril 2022

Jeannine Laurent, en la mairie de Levallois. 2010. A l’occasion du congrès départemental du Souvenir Français, qu’elle vient d’organiser.

Jeannine Laurent, en la mairie de Levallois. 2010. A l’occasion du congrès départemental du Souvenir Français, qu’elle vient d’organiser.

Ce vendredi 22 avril, nous avons appris avec tristesse la disparition de Madame Jeannine Laurent, qui fut pendant des décennies la présidente du comité du Souvenir Français de Levallois-Perret.

Figure et pilier de notre association dans le département, Jeannine Laurent avait un caractère bien trempé dénonçant parfois la posture technocratique et procédurière de certains. Mais, d’une droiture et d’un enthousiasme sans limite, elle savait défendre la cause du Souvenir Français.

Une messe aura lieu Lundi 25 avril 2022 à 15h0 en l’église d’Antoingt, dans le Puy-de-Dôme, au cœur de cette Auvergne dont elle parlait si souvent. Ensuite, Jeannine Laurent sera inhumée dans son caveau familial au cimetière d’Issoire. Elle avait 92 ans.

 

F. RIGNAULT

Délégué général adjoint

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Publié le 16 Avril 2022

A la mémoire du capitaine Georges de Geyer d’Orth – Courbevoie.

Georges Alain Marie de Geyer d’Orth nait le 16 janvier 1920 à Pontivy, commune du Morbihan. Il est issu d’une vieille famille noble, originaire de Suède, puis d’Autriche et d’Alsace. C’est d’ailleurs après la Guerre franco-prussienne que la famille décide de s’installer en Bretagne. Chez les Geyer d’Orth, on ne compte plus les militaires ayant servi la patrie, de même que des diplomates et des hommes d’Eglise.

Georges est le fils de Jacques de Geyer d’Orth et d’Isabelle de Perrien de Crenan. Le 3 octobre 1945, à Rennes, Georges de Geyer d’Orth épouse Anne-Marie Thomas de la Pintière.

Père de famille, militaire de carrière, capitaine au 29e bataillon de chasseurs à pied, le baron Georges de Geyer d’Orth est envoyé en Algérie. Il y trouve la mort le 8 juin 1956 en Haute-Kabylie.

Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Courbevoie (là où il était recensé au moment de son décès) et de Pontivy, sur les mémoriaux AFN de Vannes et de Nanterre. Le capitaine de Geyer est enterré dans le carré militaire du cimetière de Pontivy. Il était chevalier de la Légion d’honneur, médaillé militaire, croix de la Valeur militaire.

 

 

Sources :

http://www.memorialgenweb.org

Informations de Stéphane Protois, Jean Lucien Tessier, Pierre Gomez, Francis Libaud.

Encyclopédie Wikipédia.

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Publié le 6 Avril 2022

Samedi 9 avril à Chaville : tous en chœur pour HAMAP Humanitaire.

Le colonel Joël KAIGRE, fondateur d’HAMAP, ancien président du Comité de Chaville du Souvenir Français, nous informe :

 

  • Samedi 9 avril 2022 à 20h30 – Concert pour HAMAP Humanitaire, à l’atrium de Chaville, avec la participation de la chorale Wide Spirit, et les chorales des collèges Jean Moulin de Chaville, Petits Ponts de Clamart, de la Paix d’Issy-les-Moulineaux, Racine de Viroflay, Poincaré et Rameau de Versailles.

 

Venez nombreux ! Votre place permet à l’ONG HAMAP d’aider des milliers de personnes dans le monde, au travers de ses activités :

 

  1. Action contre les mines : déminer et lutter contre la prolifération des mines.
  2. Eau et assainissement : améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement.
  3. Éducation : favoriser et faciliter l’accès à l’éducation et à la formation.
  4. Santé : favoriser l’accès à la santé des personnes vulnérables.

 

Ainsi, HAMAP Humanitaire a permis à :

 

  • 197.468 personnes d’accéder à l’eau potable.
  • 96.670 personnes d’accéder à l’assainissement.
  • 6.218 personnes de bénéficier d’un accès à l’éducation.
  • 30.400 personnes de bénéficier d’interventions de déminage.

 

(Chiffres à la date du 5 avril 2022).

 

 

Merci à vous !

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Publié le 15 Mars 2022

A la mémoire de Marie-Emile (Mary) Besseyre, de Vanves.

Marie-Emile (on écrit aussi Mary) Besseyre nait le 7 octobre 1907 à Auxon dans l’Aube. Fils d’un vigneron et d’une manouvrière, il devient peintre en bâtiment puis s’engage en 1936 aux côtés des Républicains espagnols, au sein de la 13e brigade internationale. Il revient en France en août 1937. Secrétaire de section communiste à Vanves (alors dans le département de la Seine, devenu depuis Hauts-de-Seine), Marie-Emile rejoint le parti dans la clandestinité en 1941 et devient l’un des chefs des Francs-Tireurs et Partisans Français parisiens, avec Raymond Losserand et Gaston Carré. Il est également l’un des dirigeants du parti communiste de la Région parisienne. Blessé lors de la manifestation du 14 juillet 1941, il est hospitalisé, interné à la prison de la Santé puis finalement relâché.

Le 13 mai 1942, il est de nouveau arrêté pour ses activités de résistance. Quelques jours plus tard, le réseau auquel il appartient est anéanti par la Brigade spéciale de la préfecture de police de Paris (brigade dédiée à la traque des « ennemis de l’intérieur »). La plupart des membres sont envoyés à la prison de Fresnes puis à la Santé.

Le 21 octobre 1942, le commandant Mary Besseyre, Raymond Losserand, Gaston Carré et sept autres de leurs camarades sont fusillés au Stand de Tir d’Issy-les-Moulineaux (ancien stand de tir de la police parisienne).

Marie-Emile Besseyre avait épousé en secondes noces Antoinette Tressart. Le 13 mai 1942, elle est arrêtée en même temps que son époux. Internée à Romainville puis déportée à Auschwitz, Ravensbrück et Mauthausen, elle est libérée en avril 1945 et deviendra plus tard première adjointe à la municipalité de Vanves. Municipalité qui renommera la rue de la Croix à Vanves en rue Mary Besseyre.

Aujourd’hui encore, la mairie de Vanves a pour adresse le 23 rue Mary Besseyre.

 

Sources :

A la mémoire de Marie-Emile (Mary) Besseyre, de Vanves.

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Publié le 12 Mars 2022

Le Souvenir Français leur rend hommage.

À travers plusieurs initiatives, le Souvenir-Français a souhaité rendre un hommage particulier à toutes celles qui ont su résister dans les fracas de la guerre ou les désastres de l’occupation. Souvent dans l’ombre, courageuses, opiniâtres, dévouées à une cause qui parfois les dépassait, elles ont fait la France que l’on aime, celle qui ne courbe pas l’échine et qui fait face à l’adversité.

Cet hommage s’adresse également à celles qui aujourd’hui encore se battent pour des causes qui les honorent.

Dès le 7 mars, en fin de journée, le Souvenir-Français procédait à l’inauguration de l’exposition « les femmes dans la Résistance » en présence d’Elisabeth Moréno, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée notamment de l’égalité entre les femmes et les hommes. Visiblement enthousiasmée par les échanges qu’elle a pu avoir lors de ce vernissage, elle remercia chaleureusement le Souvenir-Français et la fondation de la Résistance qui réalisa les panneaux de l’exposition.

Le lendemain, c’est au cimetière parisien de Bagneux que notre association rendait le matin un hommage appuyé à Madame Marcelle Henry, Compagnon de la Libération.

À la tombée de la nuit, le ravivage de la Flamme de la Nation permit une nouvelle fois au Souvenir-Français d’honorer ces femmes courageuses et désintéressées au service de la France.

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, Marlène Schiappa, et la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, honoraient de leur présence cette cérémonie de haute portée symbolique.

 

Claude Guy,

Délégué général du Souvenir-Français pour les Hauts de Seine.

Photographies : Madame Moréno et Claude Guy ; hommage à Marcelle Henry ; ravivage de la Flamme.
Photographies : Madame Moréno et Claude Guy ; hommage à Marcelle Henry ; ravivage de la Flamme.
Photographies : Madame Moréno et Claude Guy ; hommage à Marcelle Henry ; ravivage de la Flamme.
Photographies : Madame Moréno et Claude Guy ; hommage à Marcelle Henry ; ravivage de la Flamme.

Photographies : Madame Moréno et Claude Guy ; hommage à Marcelle Henry ; ravivage de la Flamme.

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Publié le 2 Mars 2022

Madame la présidente reçoit la médaille d'honneur du Souvenir Français des mains de notre délégué général.

Madame la présidente reçoit la médaille d'honneur du Souvenir Français des mains de notre délégué général.

Le 17 février dernier, Madame Jeannine Laurent, présidente du comité du Souvenir-Français de Levallois-Perret, a confié le flambeau de la mémoire à son successeur, M. Dupont-Aldiolan.

Présidente depuis 1994, Madame Laurent a marqué de son empreinte et de sa voix puissante les 27 années passées à la tête de ce comité.

J’ai pu à différentes reprises apprécier sa détermination et son engagement pour le rayonnement de notre association au sein de la ville. Je ne doute pas que son successeur saura s’inscrire dans cette dynamique pour l’essor de ce comité.

L’assemblée annuelle des adhérents a salué ce passage de relais et, au nom du Souvenir-Français, j’ai décerné à Madame Laurent la médaille de prestige de notre association mémorielle.

Pour cette occasion le club « la planchette » nous accueillait sur cette terre qui jadis était celle du hameau de Courcelles avant d’être définitivement intégrée – il y aura bientôt un siècle – à la ville de Levallois-Perret.

Les vœux de la délégation accompagnent bien évidemment l’un et l’autre.

 

Claude Guy,

Délégué général du Souvenir-Français pour les Hauts de Seine

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Publié le 19 Février 2022

A Colombes : on continue !

C’est par ces mots que pourrait se résumer la cérémonie empreinte d’émotion qui se déroula le 14 février 2022 à l’Institution Jeanne d’Arc à Colombes.

Ce jour-là, Mme Chassang, chef d’établissement, signait avec le délégué général du Souvenir-Français le premier avenant à la convention de dépôt d’un drapeau de Rhin et Danube reçu en 2017 dans les salons d’honneur de la ville de Paris.

Ce fut également l’occasion d’orner ce drapeau de la cravate du Souvenir-Français, grande association mémorielle héritière de celle issue de la 1ère armée du général de Lattre de Tassigny.

Au moment de ce geste symbolique, chaque personne présente songea qu’il y a 70 ans s’éteignit ce chef prestigieux.

Une fois encore, mes remerciements vont à Madame Chassang, à Monsieur Belleuvre et aux jeunes collégiens qui portent ce drapeau lors des cérémonies importantes. Je n’oublie pas non plus l’ensemble du personnel de l’établissement qui soutient cette magnifique initiative de faire revivre l’emblème d’une grande association disparue.

Claude Guy, délégué général du Souvenir-Français pour les Hauts-de-Seine.

La signature et la remise de la cravate aux couleurs de Rhin et Danube.
La signature et la remise de la cravate aux couleurs de Rhin et Danube.

La signature et la remise de la cravate aux couleurs de Rhin et Danube.

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Publié le 12 Février 2022

Consternation et tristesse.

C’est avec consternation que j’ai appris le décès de Jean-Claude Leleux hospitalisé avec son épouse depuis quelques temps.

Président du comité du Souvenir-Français de Le Plessis-Robinson, il était profondément attaché à notre association mémorielle et avait montré tout au long de sa vie une adhésion profonde et sincère aux valeurs inscrites dans les plis des différents drapeaux associatifs tricolores.

Valeurs portées par les anciens combattants dont il fut un porte-drapeau et bien sûr valeurs défendues par Le Souvenir-Français dont il était le solide pilier dans sa ville.

Sous l’uniforme de réserviste de l’armée de terre, il avait atteint le grade de chef de bataillon (commandant) et comme agent d’assurance il avait su convaincre de la nécessité de se protéger contre les aléas de la vie. Il mit ainsi dans ces deux fonctions son sens du service, celui des autres et du vivre ensemble.

Il était officier dans l’ordre national du Mérite.

Une centaine de personnes lui rendirent hommage par leur présence et leur recueillement à la cérémonie religieuse sobre et profonde qui se déroula en l’église Sainte-Marie Magdeleine. Votre délégué général et le président du comité de Clamart étaient présents ainsi qu’un drapeau de notre association parmi les cinq placés en haie d’honneur au cœur de l’église puis sur le parvis.

Le lendemain, sous un ciel bleu et une température printanière, l’urne portant les cendres de notre regretté président de comité était déposée au colombarium du cimetière de Le Plessis-Robinson.

Sans nul doute, il y repose en paix.

 

Claude Guy,

Délégué général du Souvenir-Français pour les Hauts de Seine

Consternation et tristesse.

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Publié le 22 Janvier 2022

A Clamart, décès de Germain Clemenceau.

Enfant de l’Anjou, né au sein d’une famille de 13 frères et sœurs, le colonel Germain Clemenceau, résident à Clamart, nous a quitté le 1er janvier 2022, à l’âge de 85 ans. Le Souvenir Français était présent à ses obsèques, le 12 janvier à l’église Saint-Joseph de Clamart.

Né en 1936, Germain Clemenceau fondera avec la Lorraine Jacqueline Thouvenin, une famille soudée qui verra naître deux enfants, Anne et François.

Repéré par son instituteur pour ses prédispositions intellectuelles, il va bâtir année après année, une carrière riche et remplie au service de la Nation. Elle débute par deux années à Oujda au Maroc, dans le cadre de son service militaire. Il intègre successivement l’Ecole des sous-officiers de l’armée de l’Air de Rochefort, puis celle de l’Ecole de l’Air à Salon de Provence, où il devient Officier des systèmes aéronautiques en 1961.

Il travaille ensuite à Lahr en Allemagne, à Toul, puis à Djibouti. En 1971, il est basé au ministère de l’armée de l’Air à Paris, avant d’accepter un poste de coopérant de trois ans à Rabat au Maroc en 1977. De retour en France en 1979, il est promu Chef des Moyens Techniques à la BA 116 de Luxeuil-les-Bains.

Germain termine sa carrière de colonel à Rochefort où il fait partie de la direction de l’école. Germain est officier de l’Ordre national du Mérite et chevalier de la Légion d’honneur.

Parmi ses centres d’intérêt : le vol à voile (il a ses trois diamants), le golf, la littérature (Saint-Exupéry était son auteur préféré), l’Histoire de France et les voyages.

A Clamart, décès de Germain Clemenceau.

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Publié le 7 Janvier 2022

A La Garenne-Colombes : disparition de Claude Collas.

A La Garenne-Colombes, Pierre Lucas, président du Comité d’Entente des Associations patriotiques et président de la section ACPG-CATM, nous a informé de la disparition d’un grand ancien de la Seconde Guerre mondiale : Claude Collas, qui vient de s’éteindre à l’âge de 96 ans.

Au cours de l’été 2017, le journal communal de La Garenne-Colombes relatait un portrait saisissant de Claude Collas. Nous remercions son rédacteur, Christophe Taamourte de nous avoir permis la reproduction dudit article ci-après :

« Avis aux historiens : s’ils recherchent un récit singulier, précis et documenté de la Seconde Guerre mondiale, c’est à La Garenne-Colombes, avenue Gabriel-Péri, qu’ils doivent se rendre. Claude Collas a tout conservé : les lettres des copains, les photos d’armée, les journaux d’époque, les médailles et distinctions, et surtout, son incroyable mémoire qui lui permet de citer chaque nom, chaque régiment, chaque numéro de cellule avec une précision d’horloger.

La guerre, encore la guerre.

Grand gaillard, Claude Collas est né le 7 mars 1925 au « dernier numéro de la rue Voltaire », au 61 très exactement. Il y grandit aux côtés de ses parents et de son frère Alexandre, de 3 ans son aîné. Claude pratique la boxe et son physique lui profite : « A 15 ans, je boxais dans les mi-lourds. C’était la belle vie ».

Jusqu’à la guerre. Son papa la connait bien, lui le combattant de la guerre de 14-18, qui a perdu un de ses trois frères au front. Lorsqu’éclate le second conflit mondial, chez les Collas, la perspective de nouvelles mobilisations s’avère plutôt décourageante. Claude Collas est envoyé par son père dans le Loiret, chez des cousins : « J’ai pris position, je ne voulais pas être à leur charge. J’ai trouvé un travail auprès de mon cousin Alphonse comme homme à toutes mains et laitier ». Son frère, lui, est employé à la cristallerie de Courbevoie avant d’être appelé en Allemagne. Après un an loin de La Garenne-Colombes, Claude est de retour. Il trouve un emploi : « au 77 de la rue de Colombes » et, là encore, les souvenirs sont clairs : « Je me rappellerai toute ma vie du pointeau, mutilé au visage pendant les combats de 14-18, qui m’a dit « si la guerre dure 4 ans, t’es bon pour y aller ! ».

La grande vadrouille.

Prémonitoire. La guerre continue. « Dès que j’ai frôlé mes 18 ans, en 1943, je me suis sauvé. J’ai trouvé un travail auprès des Maîtres Maçons, à Dieppe ». Claude est ravi, ça le rapproche de l’Angleterre. Car, son objectif, c’est de partir là-bas se battre pour libérer la France. Il échoue malgré plusieurs tentatives, dont une qui l’envoie à la Kommandantur. « Je n’ai pas perdu les pédales, dès que j’ai pu, j’ai fait le mur direction Paris ». Il repasse alors par La Garenne-Colombes pour embrasser ses parents : « J’ai envoyé un ami pour qu’il s’assure qu’il n’y ait pas de danger et j’y suis allé ». Le jeune Claude part pour Bordeaux, puis Dax, puis Peyrehorade. L’Angleterre est un échec ? Ce sera donc l’Espagne. Il se planque, notamment à proximité de l’état-major allemand, à « l’hôtel La Roseraie » pendant 3 jours. Avec d’autres camarades, il tente à plusieurs reprises de franchir la frontière, enchaînant prison et évasions. Il utilise une astuce donnée par son père et enduit ses chaussures de graisse de marmotte pour tromper l’odorat des chiens. Ça finit par passer !

Le gars de la marine.

En Espagne, Claude est encore fait prisonnier. Il est transféré au camp de concentration de Miranda de Ebro où près de 3.000 personnes sont regroupées. « On leur a chanté la Marseillaise et ça ne leur a pas plu » se rappelle-t-il fièrement. C’est là qu’il tombe nez-à-nez avec Léon Ségard, son copain garennois de 9 ans son aîné, avec qui il allait au patronage : « Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas » commente-t-il, amusé. Puis vient le rapatriement par la Croix-Rouge vers Malaga. Là-bas, il s’engage dans la Marine et fait comprendre au commandant qu’il n’est « pas venu éplucher des patates et balayer le dépôt ». A bord du torpilleur Simoun, Claude Collas suit donc une formation, puis participe à des escortes de convois, en Corse, en Italie, et au débarquement en Provence le 15 août 1944. Puis ce sera Lorient, Saint-Nazaire, La Rochelle, Royan et, finalement, l’Angleterre.

La fille du Garenne Palace.

La parenthèse guerrière terminée, Claude Collas retrouve sa ville natale : « Je n’ai jamais revu ma mère qui est décédée le jour de la Libération de Paris ». Il apprend le métier de tourneur dans une usine d’emboutissage « rue Gabriel Péri, à Colombes » puis devient rectifieur pour moteurs, mécanicien sur des moteurs de camions et, recommandé par Mme Ségard (la maman de son ami Léon), il intègre l’hôpital de Neuilly comme chauffagiste. Il suit une formation qui lui permet de devenir contremaître principal et finit sa carrière à ce poste. Entre temps, il a rencontré Renée, qui travaillait comme placeuse au cinéma Le Garenne Palace. Ensemble, ils ont vécu de nombreuses années de bonheur au « 11 bis, avenue Joffre puis rue Gabriel-Péri » dans la maison que Claude occupe toujours. Ils ont beaucoup voyagé, en Belgique (« en moto side-car »), en Allemagne, en Autriche, en Italie, où Claude pratiquait l’escalade. La belle vie.

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